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28 février 2015

House of Cards

Aujourd'hui, plongeon dans l'univers politique avec ce qui est probablement la série la plus attendue de ce mois de février: House of Cards.Basée sur le concept d'une série britannique des années 90, House of Cards version 2013 retrace le parcours hors du commun de Franck Underwood (Kevin Spacey) dans sa quête de pouvoir aux Etats-Unis. Il faut dire que Franck est quelqu'un de particulièrement ambitieux. Aussi, le jour où il apprend que malgré son implication totale dans la campagne du président qui vient de gagner l'election présidentielle, il n'obtient pas le poste qu'il désirait tant au sein de l'administration, il décide de devenir encore plus manipulateur pour parvenir à ses fins et ainsi se venger de tous ceux qui ont voulu l'écarter un peu trop vite.

Ainsi démarre une première saison absolument passionnante, où chaque discussion est un calcul, chaque épisode contient un certain nombre de manoeuvres destinées à amener Franck Underwood encore plus haut. Sa femme Claire (Robin Wright) est omniprésente et influence considérablement son mari, autant dans ses décisions que dans les calculs..et si elle peut aider son mari à aller encore plus haut, elle ne s'en prive pas. Le rythme est donc effreiné dans cette première saison et bien évidemment, Franck rencontre de nombreuses embûches, à commencer par des journalistes un peu trop fourre-tout et qu'il faut manipuler avec soin. Au final, la saison 1 est proche du chef d'oeuvre quand on la regarde dans son ensemble et on se dit alors que House of Cards va devenir une série culte et que Franck Underwood ne reculera devant rien par la suite. Malheureusement, la saison 2 est loin de la qualité de la première et l'intérêt descend vite au point qu'on regardera la saison 3 avec une passion moindre..d'où le classement en "série à voir" plutôt qu'en "série culte", ce qui nous amène aux points forts et aux faiblesses de cette série.

A son arrivée, House of Cards s'est présentée comme LA série de Kevin Spacey, acteur hollywoodien reconnu qui vient tenter d'apporter tout son talent à cette série. De ce côté-là, il n'y a absolument rien à redire. Kevin Spacey colle à la peau de ce politicien, il exploite toutes les opportunités qu'il a de faire évoluer son personnage et il permet ainsi au téléspectateur de se mettre dans la peau d'un politicien actuel, sachant que la reproduction (notamment dans la première saison) est très proche de la réalité. Autre force du personnage, l'aparté régulier entre lui et le téléspectateur. A de nombreuses reprises dans chaque épisode, le personnage de Franck se tourne vers la caméra pour donner un petit détail croustillant au téléspectateur, comme ci ce dernier était juste à ses côtés, lui permettant par la même occasion de comprendre un peu mieux sa stratégie d'attaque. C'est dans ce genre de situations qu'on se rend compte que dans le monde politique, chaque personne est un pion qu'on bouge à sa guise en fonction des besoins..inutile de dire que Franck Underwood a horreur d'être dans la situation du pion..

Comme souvent dans ce genre de séries, c'est l'acteur principal qui porte la série et Kevin Spacey s'en donne à coeur joie, autant dans les épisodes que dans la vaste communication (pubs, réseaux sociaux) de House of Cards. La communication est d'ailleurs un autre élément qui fait le succès de House of Cards. En effet, c'est Netflix (la plateforme de téléchargement) qui est derrière la création et la production de House of Cards. Le principe est simple: tous les épisodes de chaque saison sont disponibles le même jour (l'an dernier c'était le jour de la Saint Valentin ^^) ce qui veut dire que la préparation, la diffusion et l'attente d'ici la saison suivante doivent être redoutablement efficaces. J'avoue qu'avoir à sa disposition tous les épisodes d'un seul coup est un concept qui met plait bien car si cela suppose de passer une dizaine d'heures devant sa télé, comme on enchaîne les épisodes, il est beaucoup plus facile de se plonger dans la perplexité du scénario sans avoir la contrainte d'attendre une semaine pour voir la suite et avoir ainsi oublié certains éléments importants. Il se créé alors une sorte de dépendance à House of Cards, puisque notamment l'an dernier, la sortie de la saison 2 était quasiment l'événement numéro 1 de l'année dans le monde des séries.

Malheureusement, avoir ce format comporte aussi des inconvénients. En effet, l'attente de la saison 2 était telle que lorsqu'elle est sortie, on s'est vite rendu compte qu'elle était bien moins bonne que la saison 1. Sans rentrer dans les détails du scénario, il y a beaucoup de longueurs, beaucoup d'éléments invraisemblables pour qui connait un peu le système politique américain et l'épisode final est proche du ridicule, au point qu'on se demande ce qui va bien pouvoir intéresser le téléspectateur pendant la saison 3. Si mon verdict de la saison 3 arrivera bien assez tôt, ce genre de situations pose la question de la progression trop rapide des scénarios pour satisfaire la soif de progression du téléspectateur. Au vu du concept de la série, on sait que le nombre de saisons sera forcément limité et du coup lorsque les scénaristes vont trop vite, on se dit que ca va devenir lassant. Que se passera t-il si la saison 3 est aussi faible que la 2? l'arret probable au bout de quelques saisons (phénomène tellement fréquent) alors que la question de l'audimat ne se pose même pas. Ainsi, House of Cards finira certainement par tomber dans le piège qu'il a voulu éviter dès le départ: en ne se rendant pas dépendant des audiences d'un network (excellente idée de base), on en a oublié de garder des ingrédients importants pour la survie de la série.

Pour conclure, je dirais que House of Cards fait bien sur partie des séries qu'il faut voir si on s'intéresse au monde politique et qu'on aime bien Kevin Spacey (et puis ca remonte le moral de tout téléspectateur ayant déjà subi l'ultra-navet Veep) mais le manque de dosage sur l'ensemble de la série fait qu'on se retrouve avec une saison 1 à voir absolument, suivie d'autres saisons moins intéressantes..on est loin de la référence absolue en série politique qu'est l'exceptionnelle A la Maison Blanche. Mais comme beaucoup, je vais profiter de la diffusion de la saison 3 de Canal+ (que je remercie au passage de son excellent système de diffusion 24 heures après les USA) lors de ce weekend et de la prochaine semaine, mais je vais prendre mon temps en espérant ne pas revivre avec la saison 3 la déconvenue de la saison 2..le pavé dans la mare est jeté, à vous de donner votre avis!

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